1. |
Maintenant ou jamais
03:24
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Marche avec moi
J’ai tant de choses à te dire
Je sais, il fait bien froid
Mais tu as ton cachemire
Laisse la nuit comme elle est
Elle saura nous attendre
C’est maintenant ou jamais
J’ai un secret qui me hante
C’est maintenant ou jamais
Laisse la nuit comme elle est
Je te raconterai, je te raconterai
Ce qui ne se dit pas
Un aveu mentholé à la fin de l’été
Je te dirai tout bas
Il fait bien clair dehors
La lune est indécente
Vois, je rougis encore
Ce n’est dû qu’à l’attente
Prends-moi dans tes bras
Sens comme ça me tourmente
J’ai un secret pour toi
Qui dort depuis longtemps déjà
Laisse la nuit comme elle est
C’est maintenant ou jamais
Je te raconterai, je te raconterai
Ce qui ne se dit pas
Un aveu mentholé à la fin de l’été
Je te dirai tout bas
Je te raconterai, je te raconterai
Ce qui ne se dit pas
Un aveu mentholé à la fin de l’été
Je me confie à toi
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2. |
Sept jours exactement
03:18
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Dans sept jours exactement
L'air aura pris le goût de l'eau
Mon sang fera comme au printemps
Font les rivières et et les ruisseaux
Dans une semaine au pied du ciel
Je déposerai mes trésors
Et de tes lèvres au goût de miel
Je boirai toute l'eau de ton corps
Je mangerai le pain béni
Je lirai les journaux gratuits
J'aurai le rythme primitif
Des choses douces et génériques
Plus que la lune du septième jour
Plus que les grands feux du retour
J'espère l'arrivée de l'hiver
Je m'y lancerai toute entière
Dans sept jours exactement
Dehors le froid qui mord les joues
Fera la fête loin de nous
Aux fantômes flous des nuits anciennes
Ou mes mains étaient loin des tiennes
Sur un calendrier de sel
Je verse la rosée du temps
Le vent me donnera mon ciel
Dans une semaine exactement
Dans sept jours exactement
Je compte en attendant
Dans sept jours exactement
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3. |
Copie carbone
03:47
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Adrénaline
Illégale, mesquine
Je t’attendrai là-bas
As à l’escrime
D’une lame toute fine
Je me vengerai de toi
L’âme aux abois
Tu te colleras à moi
Comme une copie carbone
Un peu pâle mais lisible
Calque quelques phéromones
De mon monde sensible
Et les voyelles et les consonnes
Que je te chante déjà
Comme une copie carbone
Tu me les souffleras
Adrénaline
D’une page sibylline
Moitié machine, mi-main
Lente guillotine
Une étrange médecine
Un délai sur la fin
Comme une copie carbone
Un peu pâle mais lisible
Calque quelques phéromones
De mon monde sensible
Et les voyelles et les consonnes
Que je te chante déjà
Comme une copie carbone
Tu me les souffleras
Comme une copie carbone
Un peu pâle, un peu livide
Calque quelques phéromones
De mon monde sensible
Et les voyelles et les consonnes
Que je te chante déjà
Comme une copie carbone
Tu me les souffleras
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4. |
Difficile
03:34
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Le long des routes nomades
Du haut des hautes barricades
Sur le bord du lit, malade
C’est si facile de glisser
Mais que diraient les enfants sages
Tout muets pendant l’orage
S’ils nous voyaient sur la plage
Chantonner, enlacés
C’est difficile
De ne pas tomber, de ne pas perdre pied
C’est difficile de ne pas tomber
Qu’en diront Cicéron, Sade
Hermione et Shéhérazade
Quand de nos nuages fades
On soupirera, lassés
C’est difficile
De persévérer sans fermer boutique
C’est difficile
Mais quand je regarde au loin, tout se complique
Car devant l’effort des cigales
Dans la mue imaginale
Que vaut l’humeur inégale
Qui hante les vacanciers
C’est difficile
De ne pas tomber, de ne pas perdre pied
C’est difficile de ne pas tomber
C’est difficile
De survivre à nos espoirs romantiques
C’est difficile
Mais quand je regarde au loin tout se complique
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5. |
Désabusée
03:49
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Désabusée, désabusée
Au récital, dans les musées
À l’aquarium municipal
C’est sans nuances, c’est presque final
Désabusée, déjà usée
Peu amusée par l’équipage
De la fusée ivre de rage
Dans une cage déverrouillée
Tu peux faire semblant
Que tout redeviendra comme avant
Dans ce jeu troublant
Nous reprendrons à la mi-temps
Mais désabusées, démesurées
Mi-animales, mi-animées
Par un signal, une poussée
Qui nous emballe sans s’arrêter
Désabusée, désaturée
Comme une toile surexposée
Ironisée comme l’étoile
Qui fait lumière après des années
Tu peux faire semblant
Que tout redeviendra comme avant
Dans ce jeu troublant
Nous reprendrons à la mi-temps
On peut voir souvent
Que comme des bourgeons les amants
Après l’hiver blanc
Reviennent à la vie au printemps
Mais désabusés
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6. |
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Par terre traîne un disque de Moroder
Un café que tu ne boiras jamais
Une lampe Serpente jette sa lumière
Sur un vase, serait-il japonais ?
Le palo santo laisse tomber ses cendres
Sur un vieux tapis de chez Muji
Je peux voir quelques traces de tes souvenirs tendres
Près des figurines d’Hello Kitty
Est-ce que le désordre de ta chambre
Est à l’image de celui de ta vie ?
Devrais-je m’obliger à redescendre et partir d’ici ?
As-tu choisi chacun de ces objets ?
Est-ce le reflet de ce que tu es ?
Dois-je t’avouer que j’adore ce moment passé dans ton lit ?
Le piano fait de l’ombre à une orchidée
Près du poster de Moon Safari
Dans un carnet tu notes quelques idées
Est-ce mon nom sur ce papier de riz ?
Le globe terrestre sur un recueil
Les poésies de Saint-Denys Garneau
Une copie de Eames en guise de fauteuil
Où repose une chaîne stéréo
Est-ce que le désordre de ta chambre
Est à l’image de celui de ta vie ?
Devrais-je m’obliger à redescendre et partir d’ici ?
As-tu choisi chacun de ces objets ?
Est-ce le reflet de ce que tu es ?
Dois-je t’avouer que j’adore ce moment passé dans ton lit ?
Le désordre de ta chambre
Celui de ta vie
Redescendre
Partir d’ici
Ces objets
Ce que tu es
Dois-je t’avouer que j’adore ce moment passé dans ton lit ?
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7. |
Devant la nuit qui tombe
03:24
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Mes yeux sur ta peau
Nous deux sans un mot
Le soir nous va si bien
Mais seul est mon cœur
Et longues les heures
Jusqu'au petit matin
Devant la nuit qui tombe je t'aime bien
Devant la nuit qui tombe
Sous le soleil qui plombe ça ne donne rien
Sous le soleil qui plombe
L'aube a dessiné
Sur tes poings fermés
Un symbole maya
Tu dormais si dur
J'ai su la torture
Des prisonniers incas
Nous nous sommes enlacés sans ambages
J'ai flotté dans un livre d'images
Puis je n'ai rien vécu dans mon cœur
Que la vive douleur
D'être seule avec toi
Devant la nuit qui tombe je t'aime bien
Devant la nuit qui tombe
Sous le soleil qui plombe ça ne donne rien
Sous le soleil qui plombe
J'ai prétexté quelque rendez-vous
Au fond d'un gouffre, île de Corfou
Je ne voudrais vivre dans mon cœur
La sordide douleur
D'être encore avec toi
Devant la nuit qui tombe je t'aime bien
Devant la nuit qui tombe
Sous le soleil qui plombe ça ne donne rien
Sous le soleil qui plombe
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8. |
Escale à Madrid
03:40
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Chœur de filles et percussions
Les idées folles en voyage
Le rouge aux lèvres des chansons
La vue du sixième étage
J’aurai une escale à Madrid
La course dans les allées vides
Tu m’attendras les joues humides
Ce bar d’hôtel sera parfait
Nous en ferons notre village
Dans le miroir, tes yeux défaits
Dévoreront mon visage
J’arrive avec le vin torride
Citron sucré, citron acide
Je te joindrai dans l’air humide
La nuit est sale, sublime et longue
J’en salirai chaque seconde
Je partirai les joues humides
Peur de filer un mauvais coton
Demain en pliant bagage
Je reconstruirai mon matin
Sous un nouveau maquillage
J’aurai une escale à Madrid
Des idées folles en chrysalides
Tu m’attendras les joues humides
Je repartirai au matin
Citron amer, citron salin
Les courses dans les allées vides
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9. |
Flashback adolescent
02:12
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L'autre jour en me promenant
Au hasard pour passer le temps
J'ai bifurqué vers un quartier
Qu'il y a longtemps j'avais quitté
Devant la mer de goélands
Qui colore la place tout en blanc
Je me suis arrêtée le temps
D'un flashback adolescent
Au pied de la statue de qui
Nous sommes-nous autrefois souri ?
J'avoue, je ne l'ai jamais su
Du temps où nous nous sommes connus
Mais ce qui en ce jeudi m'arrête
Comme s’essouffle une allumette
C'est ce souvenir si puissant
Une étincelle de nos seize ans
Aurais-je pu comprendre avant
Quel était cet effet troublant
Quand nous nous étions enlacés
D'une étreinte mal assurée
Mais l'éclair était-il mutuel ?
Les oiseaux passaient dans le ciel
Je me revois encore souhaiter
Que ça dure toute la journée
Si je n'étais jamais repassée
Sur ces traces un peu oubliées
Jamais je n'aurais pu nommer
Ce qui ce jour m'a habité
Ce sentiment indéfini
Qui nous étonne toute la vie
Je sais après toutes ces années
Qu’à cet instant, je t'ai aimé
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10. |
Poisson d'eau douce
02:40
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Je ne suis pas la bonne fille
Pour ce jeu que tu joues là
Ces frissons de pacotille
Je les connais bien déjà
Je ne suis pas la bonne fille
Oui je sais, tu sais tout ça
Il n'y a que toi qui oscille
Qui valse entre tant de bras
Et comme un poisson d'eau douce
Qui glisse dans un océan
C'est une trop forte secousse
Ça ne peut vivre qu'un temps
Serai-je la dernière fille
Qui te donnera cet émoi
Lorsque tu me déshabilles
Lorsque je suis dans tes bras
Un arôme de vanille
Traînera sur toi ce jour-là
Et mes yeux, comme des billes
Pourront rouler loin de toi
Et comme un poisson d'eau douce
Qui glisse dans un océan
C'est une trop forte secousse
Ça ne peut vivre qu'un temps
Oui comme un poisson d'eau douce
Qui glisse dans un océan
C'est une trop forte secousse
Ça ne peut vivre qu'un temps
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11. |
Six mois
03:35
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Tu m'as dit que la mer se déchaîne contre toi
Si elle prononce ton nom à vive voix, dis-le moi
Et j'ai senti que la ville entière te déçoit
Qu'aurait-elle donc fait à personne d'autre que je ne voie ?
Six mois que tu as froid
Déchiré, tu revois les lieux accidentés
D'une chute de passage que tu n'as pas vue arriver
Mais la faim tremble dans le silence de ta voix
Sourde qui ne gronde que lorsque personne n'est là
Six mois, six mois
Que ton soleil ne se lève pas
Six mois dans la
Chambre froide sous les toits
Six mois, déjà
Que j'ausculte du bout des doigts
Sur ton cœur sombre
La fissure qui cèdera
Six mois, six mois
Glacé comme une proie
Six mois, six mois
Que ton âme est aux abois
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Evelyne Brochu Montreal, Québec
Evelyne Brochu émerge assumée, sensuelle et stellaire. Flanquée de son inséparable Félix Dyotte, elle déballe une chanson pop française à travers laquelle se chevauchent les époques. Et tandis qu’elle imprime dans le temps des portraits d’amour comme ces photos qu’on fixe sur film, l’artiste souffle dans l’espace des vers d’oreilles au sucre élégant, intemporel. ... more
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